un film de Simon Brook (www.simonbrook.com) produit par Stéphane Peyron, image Eric Turpin, ingénieur du son Vincent Alexandre, montage Josie Miljevic
La vallée de l'Omo près de la frontière soudanaise.
revue de presse
La rivière Omo serpente dans cette savane semi désertique à l’ombre d’une forêt galerie aux arbres centenaires. Sur ses rives boueuses, escarpées, fertilisées par les crues régulières, les Karo ont installé leurs cultures de sorgho, une racine qu’ils cuisent et recuisent pour obtenir une pâte molle au goût insipide, roulée et mise en forme cela ressemble furieusement à nos modernes barres de céréale énergétiques, mais sans le sucre. Les Karos ne se plaignent pas ils ont de quoi manger. Dans la région la famine est endémique. Régulièrement, des Murcis dont les femmes portent un large plateau rond d’argile enserré dans la lèvre inférieur, des Amars et d’autres groupes d’hommes de tribus voisines, viennent louer leur service en échange de nourriture. Les Karos ont su conserver des relations de bon voisinage avec toutes les ethnies qui les entourent.
Les Karos sont un peuple paisible mais la loi de la tradition est implacable. Pour se marier et faire des enfants tout homme Karo doit être initié lors d’une grande fête qui réuni toute la tribu : Le saut du bœuf. Si un enfant nait d’une femme non mariée, son nouveau né est impitoiyablement tué et jeté dans le bush. Une loi qui est acceptée par tous.